Parler ou agir, il faut choisir.
Peut-on parler de succès ? Selon le collectif #NousToutes, la trentaine de marches organisées partout en France, a rassemblé 150 000 personnes (dont 100 000 à Paris). Une mobilisation qui se voulait faire pression sur le Grenelle contre les violences conjugales. Après 3 mois de travail, la montagne a accouché d’une souris : réquisition des armes à feu d’un homme violent dès la première plainte, création de 80 postes d’intervenants dans les commissariats et les brigades d’ici à 2021, ouverture de la plateforme téléphonique 3919 7j/24, levée du secret médicale dans le cas constaté, d’une emprise psychologique et prise en charge des auteurs de violences dans des centres spécialisés.
Tout cela va dans le bon sens. Trop lentement… Certes, les députés ont adopté mi-octobre, une proposition de loi visant à mettre en place, dès le début 2020, un bracelet anti-rapprochement, censé géolocaliser et maintenir à distance, les conjoints et ex-conjoints violents, par le déclenchement d’un signal, avec un périmètre d’éloignement fixé par un juge.
Si l’arsenal judiciaire est aujourd’hui bien équipé, l’application de notre législation en est encore, méconnue. L’an dernier, 121 femmes ont été tuées dans le cadre conjugal. Pour cette année, nous en sommes à 138. Arrêtons de parler. Et agissons pour arrêter enfin, ce compteur macabre !