Mettre de l’huile sur le feu.
Une question sociétale qui hystérise. Des différences qui s’exacerbent au grand jour. La marche contre l’islamophobie aurait pu se terminer dans la joie et l’allégresse. Mais un cliché, posté par la sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa, a tout fait vaciller. Une mise en scène à vomir. Où l’on voit une famille, poser fièrement, avec une étoile jaune faisant mention de l’inscription « Muslin ». Le firmament du n’importe quoi.
Il est abject de comparer un crime historique avec un ressenti. À croire qu’il faudrait mesurer quelle communauté souffre le plus. Tout cela, n’est que la résultante du matraquage auquel nous assistons continuellement, depuis l’affaire de l’accompagnatrice voilée, au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Un jeu macabre. Dont les médias sont seuls responsables. Inviter à débattre sur la laïcité ou le fait « d’être Français » ne peut qu’attiser la haine et la xénophobie. Certaines chaînes allant même, jusqu’à salarier des polémistes nauséabonds, quitte à les stariser.
Si Alain Jakubowizc (ancien président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a déclaré que « ceux qui ont affublé de cette étoile se sont déshonorés », les journalistes, en plein lancement d’une grande consultation citoyenne, ne font rien pour restaurer une relation de confiance.