Un mauvais remède.
Entre agriculteurs et politiques, c’est le grand désamour. Avec le CETA, le Mercosur, la multiplication des intrusions dans les exploitations et la hausse exponentielle des agressions, le sentiments de colère n’a fait qu’augmenter. Il est pourtant curieux de voir 85% des Français garder une bonne opinion de cette profession.
Pour se faire entendre, de nombreux ronds-points et grands axes ont été bloqués : le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, le périphérique Toulousain et plusieurs routes en Alsace. Le suicide des agriculteurs est connu de tous et les pouvoirs publics semblent parfaitement s’en accommoder.
Si la gesticulation annuelle de la France – pour préserver la Politique Agricole Commune – est une bouffée d’oxygène, elle reste une perfusion artificielle. Le mouvement vegan a fait beaucoup de mal à la filière animale. Les vidéos clandestines, de saccages d’exploitations et d’opérations punitives sont inacceptables. Chacun est libre de manger (ou non) de la viande en son âme et conscience.
Il est assez hypocrite de marcher pour le climat en hérigeant une simple lycéenne comme symbole de la lutte contre le réchauffement climatique… en continuant à consommer davantage. Pour préserver la planète, ses ressources et nos agriculteurs, la France, l’Europe mais aussi le Monde doivent collectivement organiser leur décroissance.