Société

Au nom du peuple.

11 janvier 2019

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Au nom du peuple.

S’il y a une expression qui revient régulièrement dans la bouche des Gilets Jaunes, c’est : « le peuple ». On casse les vitrines des magasins parce que « le peuple » en a assez. On demande la démission d’Emmanuel Macron ou la dissolution de l’Assemblée car ainsi « le peuple » en a décidé. On appelle à un retrait massif d’argent dans les banques ; « le peuple » voulant par cela faire vaciller l’État.

Mais les Français sont-ils tous convaincu – via la prise à partie de l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie – que les médias sont à la botte des puissants ? Veulent-ils tous rentrer à l’Élysée ? Tolèrent-ils les scènes de violences se répétant chaque samedi ? Non, ils ne sont pas le peuple. Nous le sommes tous.

Quand certains leaders appellent à prendre les armes ou à un putsch, mettant également en scène leur propre arrestation et se réclamant « journalistes gilets jaunes » au profit de chaînes YouTube ou de comptes Facebook clandestins, ce mouvement initialement apolitique se radicalise au sommet, en témoigne les revendications sur le rétablissement de la peine de mort et du mariage gay.

Pour mémoire, quelle personnalité politique jadis se revendiquait être candidate de la France du peuple ? Triste dénouement pour une initiative citoyenne.