Une campagne vaccinale contestée.
La France est un pays de paradoxes. En langage macroniste, on parle de « et en même temps ». D’un côté, l’opinion émet des craintes sur un vaccin élaboré trop vite et de l’autre, elle critique les politiques de ne pas aller assez vite.
Certes, il est déplorable d’assister depuis le début de la crise sanitaire à un manque récurrent d’anticipation des autorités mais la situation est la même partout ailleurs. En Allemagne, on polémique sur le nombre de doses disponibles pour un vaccin élaboré outre-Rhin. Au Canada, on se dit frustré par la lenteur de la vaccination quand au Royaume-Uni, on retarde l’administration de la seconde dose pour vacciner davantage. Si les Pays-Bas ne débutent leur campagne qu’aujourd’hui, et que la Suède et le Japon payent au prix fort leur politique de non-confinement au profit d’une immunisation collective qui n’a pas eu lieu, sans parler des États-Unis et du Brésil, on se dit finalement qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise stratégie.
Il est d’ailleurs curieux de ne pas entendre le Rassemblement National taper – comme à son habitude – sur le pouvoir en place. Pour ne pas rajouter de l’huile sur le feu ? Ou peut-être parce qu’ils n’auraient pas fait mieux.