Un coupable idéal.
Un écran de fumée consiste à provoquer un second incendie pour détourner l’attention du public, sur un problème que l’on juge embarrassant. Pour éluder la gestion catastrophique du gouvernement dans le stock de masques, celui-ci a préféré dire qu’ils n’étaient pas utiles. Or, dorénavant indispensables, les autorités – au nom du redémarrage de l’économie – ont rouvert les commerces et n’ont pas pris la peine d’imposer le port du masque partout et pour toute la population. Il fallait bien refaire partir les bars, les restaurants et les parcs de loisirs (comme le Puy du Fou et ses dérogations).
Que l’on ne s’étonne pas ensuite, que les jeunes, affectés dans leurs études et leur recherche de jobs d’été, ne trouvent rien d’autre à faire pour oublier cette difficile période que de sortir, faire la fête et s’amuser.
En France, il faut toujours trouver un coupable et le montrer du doigt. On dirait bien que l’opinion publique – ou plutôt la vindicte populaire – a trouvé le sien. Mais cela serait nier que les plus réfractaires à porter le masque – et les moins civilisés – sont les personnes âgées qui n’en voient pas l’intérêt.
À l’heure où il nous est demandé de consommer, l’exécutif ferait mieux de regarder ses propres contradictions dans cette crise, au lieu d’accuser à tout-va.