Une pilule qui passe mal.
À l’heure où l’expression « réduction des déficits » fait écho, l’objectif des 3% semble de plus en plus utopique quand l’excédent budgétaire outre Rhin dépasse les 16 milliards d’euros. Certes, les mauvaises langues s’empresseront de brandir un recul de celle-ci, quand nous nous embourbons dans la crise. Entre réforme de l’Assurance chômage, hausse de la CSG, diminution des APL et suppression de 50 000 fonctionnaires à Bercy… voici poindre le dé-remboursement de cette médecine, dont l’efficacité n’a jamais été démontrée. Mais il faut garder en tête que près de la moitié des français y ont recours.
La bataille entre homéopathes et généralistes ne date pas d’hier. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins a signé une tribune au Figaro dénonçant une pratique non scientifique et basée sur des croyances. Si cette teinture mère – résultante d’un savant dosage de plantes et d’alcool pur – n’a jamais produit d’effets secondaires, l’objectif est de savoir si une solution ne contenant aucun produit chimique ni principe actif peut demeurer reconnue et enseignée au sein des universités.
À cela Lille a d’ores et déjà statué : son diplôme est suspendu. Si l’effet placébo tantôt controversé devra faire ses preuves auprès de la Haute Autorité de Santé, ce sont 129 millions qui seront ainsi économisés.








Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.