Politique

État grippal.

18 mars 2020

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État grippal.

La France vit aujourd’hui son deuxième jour de confinement. Si des images honteuses circulaient encore hier, où l’on pouvait apercevoir des dizaines de Français – dans les rues de la Goutte d’Or à Paris – faire leurs courses comme si de rien n’était, à la crise sanitaire pourrait bien venir se rajouter la crise politique.

Les déclarations de l’ex-Ministre de la Santé Agnès Buzyn, candidate malheureuse à la mairie de Paris (pour combien de temps encore ?) font bondir la classe politique. « On aurait dû tout arrêter » livre t-elle ainsi dans les colonnes du quotidien. Vraisemblablement au courant du cataclysme qu’allait engendrer cette pandémie mondiale.

Si elle affirme que le Premier ministre fut mis au courant dès le 30 janvier et que cette information soit avérée, alors la responsabilité de l’exécutif dans la propagation de l’épidémie, deviendrait un scandale d’État.

Une conclusion qui serait sans appel : le gouvernement privilégie les enjeux électoralistes aux enjeux de santé. Afin de disséminer toute suspicion, celui-ci préfèrera parler de consensus autour de la maladie et annoncer le report de la réforme des retraites. Une chose est sûre dorénavant : la France est grippée et c’est Edouard Philippe qui tousse.