Tout et son contraire.
Alors qu’Emmanuel Macron avait mis plusieurs jours à trouver le successeur de Nicolas Hulot, dans le cas François De Rugy, cela n’aura duré que quelques heures. Une formalité ? Non, l’explication est à chercher ailleurs… Pour le Président, il était inconcevable d’offrir une troisième tête à Mediapart. Souvenons-nous de Richard Ferrand, de Marielle De Sarnez ou encore de François Bayrou. À présent, c’est à l’ex-Ministre de la Transition écologique de plier bagage.
Si le journal s’est félicité en parlant « d’une information plus forte que la communication » ses détracteurs dénoncent eux, un feuilletonnage inadmissible. Probablement par crainte de revivre une énième saga Benalla (certes initiée par Le Monde), l’Exécutif s’est contenté de laisser l’incendie se circonscrire et attendre le départ du mis en cause.
Les révélations successives des affaires Cahuzac et du financement Libyen prouvent que nous ne vivons pas en dictature. On peut critiquer l’orientation de Médiapart et son militantisme à peine dissimulé, mais force est de constater qu’il remplit là parfaitement son rôle de quatrième pouvoir.
Quoi qu’il en soit, la nomination de l’actuelle Ministre des transports Élisabeth Borne à l’écologie apparaît comme antinomique. Cependant, il faut se souvenir de la double casquette d’Edouard Philippe après le départ de Gérard Colomb : plus rien n’étonne avec de tels amateurs.