Épilogue politique d’une campagne pathétique.
Une débâcle, une mauvaise passe, pour ne pas dire une imposture. Le président Laurent Wauquiez de LR a annoncé hier soir sa démission du parti. On retiendra ses mots : « Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires ». Une gouvernance contestée de tous côtés par les membres de sa propre famille politique, mais un dénouement inévitable : il a voulu diriger seul, il repart seul.
Si Eric Woerth l’avait appelé à prendre ses responsabilités – après le pitoyable score de la tête de liste François-Xavier Bellamy aux Européennes – Valérie Pécresse lui donnait aussi ce conseil. À force de courir derrière l’extrême-droite, les électeurs ont fini par choisir l’original. Le clivage politique gauche/droite n’a plus lieu d’être (en témoigne leur cuisante défaite respectivement à 8,48% pour Les Républicains et 6,19% pour feu, le Parti Socialiste).
Incontestablement, la triangulation du débat politique va s’axer entre le Rassemblement National, la République en Marche et les Écologistes. Si cela est désolant, les Français ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite » disait déjà en 1857 l’écrivain savoyard Joseph de Maistre. Où sont passés les Gilets Jaunes et la liste conduite par Francis Lalanne ? Beaucoup de monde dans les rues, mais personne dans les urnes.