L’école des fans.
Aujourd’hui les enfants s’apprêtent à faire leurs devoirs (d’électeurs). Tout du moins les grands enfants… Certains rappelleront d’ailleurs, ce droit chèrement acquis il y a plusieurs siècles au nom de la démocratie, quand d’autres railleront l’entretien d’un système à bout de souffle au service de la technocratie. Une élection d’envergure supranationale qui prend ce dimanche, des enjeux nationaux. Il n’y a qu’à regarder cette salve de candidats non-experts de la politique européenne comme : Manon Aubry, François-Xavier Bellamy, Jordan Bardella, Nathalie Loiseau ou encore le très engagé Gilet Jaune : Francis Lalanne (ce dernier… c’était pour la blague).
Les plus optimistes souligneront un renouveau de la classe politique. Mais qu’à cela ne tienne ! Si l’emballage change, le bonbon à l’intérieur lui, reste le même. L’investissement surréaliste du chef de l’État dans ce scrutin – qui n’est pas sans rappeller l’hyper présidentialisation d’un certain Nicolas Sarkozy – témoigne d’un gros risque pour le Président. En effet, s’il échoue à passer devant le Rassemblement National – donné en tête depuis plusieurs vagues de sondage – ce sera toute sa présidence qui s’en verra délégitimée.
Alors que d’aucuns y voient déjà, l’aube d’un nouveau remaniement (voir un changement de Premier Ministre) après Theresa May il y a deux jours, ça commence à faire beaucoup.