Lettre à France.
« Chers Françaises, Chers Français, Mes chers compatriotes ». : c’est avec cette phrase mainte fois tournée que le Président nous a adressé sa lettre. À l’heure du SMS et des réseaux sociaux, il est contradictoire de proposer lecture d’un tel document de cinq pages.
On rit « jaune » de voir des premiers passages sur un « pays pas comme les autres ». Certes, personne ne peut contester le fait de vivre dans un pays libre, riche de part ses infrastructures, son système d’entraide et sa liberté d’opinion. Cependant, Emmanuel Macron ne doit pas oublier qu’il n’a pas été élu pour son projet, mais contre l’extrême-droite. Il ne doit pas omettre aussi que sa campagne – reposant sur la putréfaction des partis politiques institutionnels – avait initialement pour ambition de faire naître un Nouveau Monde.
La suite on la connaît : une verticalité exercée du pouvoir, un mépris exacerbé à base de petites phrases, une gouvernance verticale et un Président en chute libre dans les sondages.
Si les thèmes de la fiscalité, les dépenses publiques, l’organisation de l’État, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté ont retenu son attention, il est difficile d’imaginer comment ces sujets éminemment complexes pourraient – par la seule remontée de notes griffonnées sur un cahier d’écolier – remettre la France en marche.