Itinérance mémorielle.
Il était venu rendre hommage aux casques tombés dans les tranchées, le voilà envoyé au front, face à une levée de gilets. Certes, nous ne sommes pas en guerre. Mais les préoccupations présidentielles ne sont pas les mêmes que celles des Français. Se souvenir est important. Seulement, on apprécierait, en lieu et place de ses multiples déambulations et commémorations, voir arriver les résultats.
L’exécutif s’aperçoit – au fil du voyage – qu’il existe une France des campagnes, appelée celle des oubliés, résignée de toutes ces politiques menées depuis des années. En revanche, il est étrange que personne ne lui ait rappelé ses propos tenus sur « les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien ».
Entendant et assumant la grogne, un premier recul a toutefois été fait par l’annonce de chèques énergie et carburant. Une méthode qui s’apparente à celle des bons de réduction : compenser de vingt euros les salariés distants de plus de trente kilomètres de leur travail – et en même temps – s’en prendre aux avantages accordés par les comités d’entreprise. Le principe des vases communicants…
Si lors de son échange avec un retraité, Emmanuel Macron lui a demandé de refaire ses calculs, c’est le 17 novembre que le gouvernement devra rendre des comptes.
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