Sur le départ.
Dimanche, la France sera probablement moins belle. Après le divorce Royaume-Uni/Union européenne, notre pays est-il sur le point de perdre son archipel le plus prospère d’outre-mer ? Trente ans de conflit et d’âpres négociations pour aboutir aux accords de Matignon. Cependant, la montagne pourrait accoucher d’une souris.
Même si elle détient 20% des réserves mondiales de nickel – et que son partenariat économique avec la métropole ne s’arrêtera pas à l’issue du processus d’indépendance – la situation inquiète ses voisins Australiens et Néo Zélandais.
La décision souveraine rendue par le peuple Calédonien soulève un problème récurent aux autres Dom-Tom : un sentiment d’abandon et un manque de reconnaissance dans l’enseignement des cultures locales.
De plus, la différence entre descendants kanakes et colons Français dans la gestion de secteurs miniers et du bâtiment amplifie le rejet. On peut comprendre leur revendication à l’autodétermination d’un point de vue historique et une aspérité à nouer davantage d’accords régionaux sur le plan économique.
Mais dans une zone où l’influence de la Chine se fait chaque jour grandissante – en témoigne la vente de 12 sous-marins par l’Hexagone à l’Australie – cela démontre bien les tensions géo-stratégiques se jouant incidieusement pour contrôler à terme, l’océan Pacifique. Ce territoire de 300 000 habitants, situé à 20 000 kilomètres de Paris n’y survivra pas seul.
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