Les vertiges du pouvoir.
Une pause s’impose. Emmanuel Macron aurait-il besoin de reprendre son souffle ? Si le Conseil des ministres a exceptionnellement été avancé – en lieu et place du traditionnel mercredi matin – cela ne fait aucun doute : le Président est fatigué.
Une hyper présidentialisation qui, au-delà d’user jusqu’à ses plus proches conseillers, traduit un manque criant d’incarnations au sein de sa majorité. Le jeu des chaises musicales a ses limites. Richard Ferrand au perchoir, Christophe Castaner à l’Intérieur, sans oublier les départs fracassants des fidèles Nicolas Hulot, Gérard Collomb ou François Bayrou, vous obtenez ainsi de facto une rentrée catastrophique, ponctuée de couacs et petites phrases, à laquelle nous assistons, désemparés, depuis plusieurs mois. Le tout accentué par l’affaire Benalla, aboutissant à la dégringolade du Chef de l’État dans les sondages d’opinion.
Certes, les voyants ne sont pour l’heure qu’à l’orange, mais il se dit à Matignon que sa surexposition et son obsession du détail commencent à agacer l’entourage du Premier ministre. Le Maître des horloges semble découvrir la solitude du pouvoir.
Entre l’explosif dossier retraites, le vaste plan de départs dans la fonction publique, la réforme constitutionnelle ou le délicat passage au prélèvement à la source, l’Exécutif se sait attendu de pied ferme.
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