Un second souffle.
Il aura fallu quinze jours au gouvernement pour remplacer Gérard Collomb. C’est la fin d’un faux suspense. Une prime accordée aux premiers arrivés et le retour des vieux arbitrages, traduisez jeu des équilibres, pour tenter de redonner du souffle au « Et en même temps ».
Si les médias ont fait leurs choux gras d’une tension entre le Président et son Premier ministre, il semblerait que l’intime Christophe Castaner eut été préféré – sur fond de chantage par le principal intéressé – au Sarkozyste Gérald Darmanin. Cela prouve donc bien l’existence d’une feuille de cigarette entre les deux hommes.
Annoncé par simple voie de communiqué et futilement évoqué lors d’une allocution télévisée ratée, une sensation de malaise nous étreint. L’exécutif, au-delà du poste de télévision, renvoie l’image d’une totale impréparation. Un cap obscur sous fond de projet brouillon. L’illustre inconnu Marc Fesneau, nommé « ministre chargé des Relations avec le Parlement », demeure être le fils spirituel de Jacqueline Gourault, qui elle-même hérite du « ministère de la cohésion des territoires », parachevant un peu plus l’assise de François Bayrou sur le mouvement.
Le Nouveau monde ne reposerait-il finalement que sur les fondements de l’ancien ? Tout ceci aura néanmoins vite été éclipsé par l’affaire Mélanchon, médiatiquement plus vendable.
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