Toute la vérité.
On présentait l’affaire comme un scandale d’État, rien n’en eut été. Un match de boxe aux gants de velours, ponctué d’explications qui se voulaient « précises ». Cette audition reflète une volonté non dissimulée de noyer le poisson. Alexandre Benalla apparut calme, assuré et préparé. Nulle référence à l’enquête judiciaire en cours, même si l’on apprenait que les deux jeunes interpellés le 1er mai furent convoqués par la Justice.
Affirmant ne jamais avoir été le garde du corps d’Emmanuel Macron, le rôle de l’ex-conseiller de l’Élysée reste flou : organiser avec l’aval du Chef de cabinet, conseiller sans jamais ordonner, agir en transverse avec les services de sécurité… Sous cette non-affaire – portée par l’Opposition – la preuve d’une potentielle police parallèle vole en éclats.
S’il dénonce un emballement médiatique, force est d’admettre qu’une interview au journal de 20 heures ne sert pas sa discrétion. Rappelons aussi ses propos tenus sur le président de la commission et les Sénateurs qualifiés de « Petit marquis » et « Petites gens ». En présentant ses excuses, Benalla a fait profil Bas (Sic).
Si l’intéressé affirme ne pas avoir d’autre activité professionnelle que Pôle emploi, il pourra toujours traverser la rue à défaut de vendre des goodies pour la boutique de l’Élysée.
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