Maudit Aquarius.
Navire humanitaire bloqué. Bis repetita… Emmanuel Macron peut se targuer d’avoir oeuvré à une coopération – Allemagne, Espagne, Luxembourg et Portugal – pour les 141 migrants perdus en Méditerranée. Derrière la main tendue, on devine un baroud d’honneur à l’extrême droite. Aucune image d’un débarquement de masse ou récupération politique possible.
Fervent défenseur de l’idéal européen, la montée des populistes et les dissensions avec son Ministre de l’intérieur empêchent toute prise de décision. En dépit d’un flux divisé par quatre depuis 2015, les sondages gouvernent. Les plateformes – un temps évoqué – par les dirigeants risquent de faire imploser une Union sous tension. En Italie, Grèce et Hongrie les portes se referment. Des murs s’érigent et l’Euroscepticisme gagne dangereusement.
On se souvient tous d’Aylan, trois ans, immortalisé sans vie sur une cote alors qu’il tentait de fuir la Syrie avec sa famille. Symbole de la tragédie d’un exode. Le monde fut bouleversé et l’Opinion renversée : favorable à l’accueil des réfugiés. Puis vint le 13 novembre. Un cliché que le monde a désormais oublié. Des envies d’ailleurs et une quête de liberté refoulée. Il n’aura vécu qu’une journée. Un enfant échoué et combien de vies emportées… Si certains profitent des plages cet été, d’autres ne les atteindront jamais.
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Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.