À la vue de tous.
Va-t-on enfin assister à l’épilogue de ce feuilleton vieux de 10 ans ? Vincent Lambert partira-t-il dans la dignité conformément à ses volontés ? Ou allons-nous assister à une énième « remontada » de la part de sa mère obstinée ? Prendre l’opinion à témoin et aller jusqu’à quémander l’ONU, voilà jusqu’où le fanatisme religieux mène.
Une violation de l’intimité d’une famille, des vidéos du patient diffusées sans son accord, des années de procédures et de frais engagés au nom d’un acharnement thérapeutique. Non, parler d’une mort programmée est injuste : un arrêt des traitements serait plus approprié. Cette affaire aura montré qu’en France, il est impossible de décider de sa propre mort. Si la vie est pour certains sacrée, mourir reste une étape individuelle, et donc devrait être un choix personnel.
Les Français n’ont pas à être spectateurs du déchirement d’une famille. On meurt mal en France, qui peut le nier ? Rester en bonne santé mais cloisonné entre les quatre murs d’un EHPAD ou prisonnier de son propre corps sans possibilité de s’exprimer : dans les deux cas, qu’on le veuille ou non, la vie s’arrête. Autant soigner sa sortie…