Un jour sans fin.
C’est accablant. Les propos tenus par Viviane Lambert qualifiant de « nazis » les médecins chargés d’arrêter les soins administrés à Vincent sont indignes. Non seulement pour la mémoire des vraies victimes de médecins nazis, mais aussi pour l’honneur du patient.
Contrairement à ce qui a été dit, Vincent Lambert n’aurait pas été mort de faim, mais des suites d’une sédation profonde résultant d’anxiolytiques puissants et de déshydratation. Aucune sensation de soif – grâce à l’humidification des lèvres – mais dans le même temps, un retrait du tuyau chargé de l’alimenter. Si le procédé peut faire peur – lorsque l’on connait l’épilogue du traitement – il n’a rien à voir avec les mesures tortionnaires commises pendant la guerre.
Diffuser une vidéo de cet homme sur le site Valeurs Actuelles, sans son consentement est inadmissible. Tout est déballé sur la place publique : il n’y a plus d’intimité. Derrière le cas Lambert, se cache 1700 autres patients. C’est à ce titre, tout le débat sur la légalisation du suicide assisté qui est mis en lumière. Tant d’années perdues à endurer ce supplice. Et cela risque encore de s’éterniser six mois, à la suite de la décision rendue hier soir, par la cour d’appel de Paris.