Liberté conditionnelle.
C’est accompagné de plusieurs policiers et vêtu : d’une casquette, de larges lunettes et d’un masque sur le bas de visage (lui donnant un air d’ouvrier de voirie) que Carlos Goshn a quitté hier – à la surprise générale – la prison de Tokyo. Une libération sous caution de 8 millions d’euros et une privation de liberté qui aura duré plus de cent jours.
Le chiffre important à retenir, n’est pas la période durant laquelle l’ex-PDG de Nissan et Renault a été retenu, mais la somme astronomique de sa libération. Si vous êtes riche, vous sortez ; pauvres, vous croupissez.
Pas d’échange d’e-mails, d’accès à Internet, un téléphone doté de la seule fonction appels, historique contrôlé, aucun ordinateur personnel, caméras installées à l’entrée de sa maison et l’interdiction formelle de rencontrer les protagonistes de l’affaire : un régime très surveillé digne d’une prison à ciel ouvert.
Le système judiciaire Nippon a révélé au monde son extrême dureté (qualifiée de « justice de l’otage » par l’avocat du dirigeant déchu). Mais ne nous sommes-nous pas trop habitués en occident, à voir nos détenus bénéficier d’une télévision, de promenades régulières, d’ateliers collectifs ou remises de peine… La prison, ce n’est pas le Club Med !








Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.