Sortie de route.
Dans ce climat de haute tension initié par les gilets jaunes, la France n’avait pas besoin de ça. Un coup de tonnerre, la chute d’un monarque, d’une icône qui était à la tête du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi. Son arrestation pour fraude, soupçons de malversations et dissimulation de revenus au fisc Japonais interroge cependant sur son timing parfaitement huilé. Nissan veut aller vite. Très vite… trop vite ?
Sans même attendre les conclusions de l’enquête, le groupe automobile a annoncé jeudi la tenue d’un conseil d’administration actant le limogeage de son PDG. Alors que le président exécutif de Nissan Hiroto Saikawa n’a pas mâché ses mots à l’encontre de son homologue Français, on pense – en sous-main – à une reprise de contrôle du Japon.
Certes, Carlos Ghosn a sauvé successivement Nissan, Mitsubishi et Renault, mais son salaire annuel de 16 millions d’euros (soit 45 000 euros par jour) choque l’ensemble des salariés, consentants des efforts importants depuis plusieurs années. À présent, c’est à son numéro deux Thierry Bolloré d’assurer la délicate transition. Si l’État Français a dit qu’il se montrerait à l’avenir vigilant quant à la stabilité de Renault, son action, en baisse de 12,39%, marque la perte de confiance des actionnaires. Un zéro pointé pour cette attitude, qui, si elle est avérée, demeure inacceptable.
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