Seul contre tous.
« Nous sommes entrés dans une nouvelle aire », a dit hier le chancelier allemand Olaf Scholz. La mise en alerte de la force de dissuasion ordonnée par Vladimir Poutine – comprenant l’arme atomique – est en train de rebattre les cartes de la géopolitique mondiale. On redécouvre un vocabulaire que l’on pensait réservé aux livres d’Histoire. Les communistes sont à nos portes, diraient nos ainés.
L’unanimité de l’Union européenne dans la gradation des sanctions économiques, dont le blocage des transactions financières russes du système d’échange international SWIFT, a fait chuter le court du rouble de 40% (1 rouble = 0,011 euro) . L’OTAN que l’on pensait « en état de mort cérébrale » renait de ses cendres. L’escalade verbale a laissé place à la surenchère : la livraison d’armes aux Ukrainiens financée par Bruxelles, le revirement de l’Allemagne qui s’apprête à reconstituer son armée (pour un coût de 100 milliards d’euros), la fermeture des médias pro-russes et de l’espace aérien des vingt-sept… Ce n’est plus la guerre des mots, mais le retour d’un affrontement entre deux blocs.
Toutefois, le silence de la Chine reste assourdissant. Sa politique du ni-ni en dit long sur sa stratégie d’observation, dans l’attente d’une future annexion de Taiwan.








Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.