Mort comme un chien.
C’est la fin d’une traque qui aura duré cinq ans. Donald Trump aura eu ces mots, à sa mesure : « Abou Bakar al-Baghdadi est mort. Il a été tué comme un chien ». On ne peut que déplorer le teasing du président Américain peu de temps avant son allocution télévisée, où il a posté que « quelque chose d’énorme venait de se passer », à la manière d’un cliffhanger de web série.
Pourtant, la mort du leader de l’organisation État Islamique ne signifie pas pour autant la fin de son idéologie. Souvenons-nous des cas de Saint-Étienne-du-Rouvray, des policiers de Magnanville ou du supermarché de Trèbes. Toutes ces attaques – revendiquées par l’EI – ont été l’œuvre de loups solitaires.
Bien que ces faits semblent dater, ils sont à rattacher à l’actualité du moment. Pour preuve, l’intervention Turque en Syrie contre la minorité Kurdes a permis l’évasion de dizaines (pour ne pas dire de centaines) de combattants djihâdistes. Il va s’en dire que ces illuminés, ne tarderont pas à reconstruire un nouveau groupuscule, avant de franchir à nouveau les portes de l’Europe. Lorsque l’on connaît la porosité de nos frontières – du fait de notre incapacité à contrôler le flux migratoire – nul ne peut nier que l’histoire se répétera. La question n’est donc pas « Où? » mais plutôt « Quand? ».