OK, let’s go.
C’était il y a 75 ans. Les plus âgés se souviennent. D’autres (comme moi) n’étaient pas nés et ne connaissent les horreurs de la guerre que par les récits et témoignages glaçants des rescapés. À l’heure où le négationnisme et les théories du complot gagnent du terrain avec l’essor d’Internet et que les résistants, survivants et descendants se meurent, il est indispensable d’entretenir la mémoire pour qu’un tel drame ne se reproduise plus.
Qui aurait cru à un retour du populisme ? Qui aurait envisagé la percée de l’extrême-droite ? Qui aurait parié sur une déflagration progressive de l’Europe pourtant censée symboliser la paix des nations ? Qui aurait encore présagé que les Alliés d’hier seraient devenus les adversaires d’aujourd’hui ?
« L’Amérique n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle se bat pour la liberté des autres » a notamment dit le Président Macron. Sur les 9387 croix blanches surplombant Omaha Beach, on garde en tête les mots prononcés par Eisenhower pour lancer l’opération Overlord : « OK, Let’s go ».
D’aucuns reprocheront aux chaînes de télévision d’en faire trop. D’autres invoqueront le contraste saisissant d’un Poutine absent (mais tourné vers l’avenir, en ayant invité le dirigeant Chinois Xi Jinping) et nous… commémorant le passé. Deux visions du monde mais une destinée commune : qui gagnera la prochaine bataille ?