Poussée vers la sortie.
C’est un vaste jeu de poker menteur qui ne trompe personne. Un ultime revers pour Theresa May qui abat aujourd’hui sa dernière carte. Beaucoup parlent d’une probable démission demain en raison de sa gestion du tonitruant dossier du Brexit. Le bilan est chaotique pour la (future) ex-Première ministre. Les Britanniques sont appelés à voter aux Européennes… alors que ce n’était pas initialement leur volonté. Un piège qui s’est refermé sur l’actrice principale de ce désastre annoncé.
Certes, il serait facile de lui faire porter seule le chapeau, mais laissons cet accessoire à la Reine et penchons nous plutôt, sur la responsabilité conjointe des députés. Qu’ils soient dans le camp de la dirigeante ou dans l’opposition, on ne peut pas dire que les débats enflammés à la Chambre des communes furent de nature à sortir aisément de cet imbroglio.
Mais l’Union Européenne n’a pas de quoi triompher. Lorsque l’on voit la piètre qualité des débats en France et la montée du populisme chez nos voisins, il faudrait veiller à ce que Bruxelles regarde attentivement le message envoyé à la fois par les Anglais, mais aussi les votants des 27. Plus que jamais, le taux de participation sonne comme l’ultime avertissement avant l’implosion.