Chantage affectif.
L’annonce est tombée hier soir tel un coup de semonce. La Première ministre Theresa May s’est en effet engagée à démissionner si son accord de divorce avec l’UE était validé lors d’un troisième vote. Il est nécessaire de rappeler que dans la tradition britannique, une loi – même si rien n’est officiellement acté – ne peut être plus de deux fois présentée. Cependant, nous sommes en droit de nous interroger sur ce qu’attendent réellement les Anglais.
Se donner tant de labeur, pour une sortie fixée initialement au 27 mars (finalement reportée au 12 avril) ressemble à l’acte ultime et désespéré d’une dirigeante inaudible aujourd’hui acculée. Mettre en jeu son mandat de chef du gouvernement – ou plutôt de ce qu’il en reste – dans l’espoir d’obtenir un délai de 2 hypothétiques semaines s’apparenterait à un acte de courage politique et de jusqu’au-boutisme… si elle n’avait pas sciemment joué la montre depuis 3 ans.
Comme à Fort-Boyard, une fois le temps écoulé, si vous n’êtes pas parti, vous êtes fait prisonnier. En clair, soit le pays part et perd l’accès au marché unique pour retrouver sa souveraineté, soit il reste ; avec des conditions de traitement drastiques appliquées par Bruxelles qui n’acceptera pas que l’on se joue d’elle depuis tout ce temps.








Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.