Un régime algérien qui prend l’eau.
Le Président Bouteflika est finalement rentré au pays. Mais est-il encore judicieux de parler d’un chef d’État quand ce dernier ne semble plus en mesure d’écrire et de parler ? Son clan familial reste soudé et ira – envers et contre tous – jusqu’au bout.
Véritable colonne vertébrale du régime, son frère Saïd est devenu le représentant par intérim du feu président. Une cohabitation où famille, militaires et acteurs économiques cohabitent…
Son second frère Nacer, n’est autre que le secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle. Le général Gaïd Salah occupe lui, le rôle de chef d’État-major des armées. Sans oublier Bachir Tartag : chargé du renseignement algérien. Rajoutez Ali Haddad (patron du Forum des chefs d’entreprise), Chakib Khelil : ancien ministre de l’Energie, inquiété par la Justice en 2013 et Abdelmoumen Kaddour : patron de la Sonatrach, condamné et emprisonné en 2007 et soupçonné d’espionnage… vous obtenez toute la complexité de cette présidence.
Toutes ces personnes savent qu’il est de leur intérêt de laisser sur le trône une momie plutôt qu’une chaise vide. Alors que la contestation étudiante gronde dans tout le pays, la formidable démonstration de force de la communauté algérienne ce dimanche à Paris entame durablement le bras de fer entre ces mafieux et les manifestants.