Un régime à l’agonie.
C’était à prévoir. La candidature de l’actuel président Abdelaziz Bouteflika – toujours hospitalisé à Genève – en dépit du limogeage de son ex directeur de campagne (et accessoirement ex-Premier ministre) n’aura été qu’un faux suspense.
On se demande non pas pourquoi la jeunesse algérienne est aujourd’hui dans la rue, mais plutôt : pourquoi elle ne l’a pas été avant ? Cinq mandats qu’une dictature (que la France ne semble guère prête à contester) a pris les rênes d’un pays entièrement corrompu.
« Nous voulons un président vivant » pouvait-on lire sur les pancartes des manifestations. Certes, d’aucuns agiteront le spectre des islamistes aux portes du pouvoir. La politique de la chaise vide contre celle de la chaise roulante. Une stabilité érigée comme seul argument qui ne convainc plus personne.
Si le Président a promis de provoquer des élections anticipées, on s’étonne de l’absence de réaction du gouvernement français qui « ne souhaite pas s’ingérer ». Or, dans le cas du Venezuela, Emmanuel Macron avait salué le courage des centaines de milliers de manifestants marchant pour leur liberté. La stratégie désormais connue du « Et en même temps ? »