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Une candidature contestée.

1 mars 2019

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Une candidature contestée.

On dirait qu’une situation insurrectionnelle est en train de poindre le bout de son nez à Alger. Le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ne passe décidément pas dans l’opinion. Arrivé à la tête du pays depuis 1999, on se demande bien qui, du bulletin ou du candidat, se glissera le plus vite dans l’urne.

Un président inopérant âgé de 81 ans ; victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013 et aphasique depuis 2014. Les Algériens se souviendront longtemps de ce 1er novembre – jour de fête nationale – où sanglé sur son fauteuil roulant, le Président s’est présenté à la foule. Mais personne n’est dupe : ce n’est pas lui qui dirige le pays. Un système opaque et corrompu (que même les plus proches des cercles du pouvoir) ne parviennent pas à percevoir.

L’ancien ministre du Pétrole est ainsi accusé d’avoir perçu 198 millions d’euros pour des contrats et un ancien ministre (aujourd’hui sénateur), est accusé par la justice algérienne d’avoir détourné plus de deux milliards de dollars pour construire l’autoroute Est-Ouest. Si l’armée ne semble pour l’heure, pas prête à lâcher le pouvoir politique en place, un nouveau printemps arabe pourrait rapidement faire sa réapparition.