Par ici la sortie.
On ne sait plus trop ce qu’il se passe outre-Manche. Après le rejet de la motion de défiance des députés à l’encontre de Theresa May maintenue à la tête du pays, dirigeants européens et députés britanniques ne savent plus s’il faut l’admirer ou la détester.
Quoi qu’il en soit, la réponse politique française n’a pas tardé. L’hypothèse d’un Brexit dur n’en est plus au stade des tergiversations. En effet, le Premier ministre Édouard Philippe a évoqué ce matin aux journalistes son plan d’urgence pour une sortie sans accord. Il va s’en dire que l’option retenue par Paris sera à la hauteur.
Toutefois, on s’interroge sur les nouvelles règles des domaines maritimes et aériens et sur le dossier des pêcheurs, où l’on risque d’assister impuissants à un jeu de bataille navale. Il faut aussi légitimement se pencher sur la place de la City, ex-place financière de l’Union Européenne sans oublier l’arrêt de la libre circulation des biens et des personnes.
Comme un lendemain de soirée trop arrosée, la décuite s’annonce difficile pour la population s’apercevant chaque jour un peu plus, des ravages que va engendrer leurs décision. Seulement 30% des Anglais soutiennent dorénavant la sortie du pays : spectaculaire mais tardif retournement.
