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Lendemain de fête.

30 octobre 2018

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Lendemain de fête.

Que c’est triste Rio. Hier, les électeurs Brésiliens ont choisi d’enterrer la démocratie. Un pays gangrené par la corruption à qui les déclarations misogynes et homophobes tenus par l’ex candidat Jair Bolsonaro n’indignent plus personne. Donald Trump et ses propos polémiques ayant longtemps entériné le politiquement correct et le débat d’idées pour le meilleur et pour le pire. Comprenez plutôt, le meilleur du pire.

On s’insurge face à l’argument de la jeunesse qui nous explique certes, ne pas avoir connu de dictature, mais subi la corruption. Une génération bercée aux fétides telenovelas et addicte aux réseaux sociaux, relayant quotidiennement fausses informations et théories complotistes. Une frange d’électeurs vulnérables dont on peut légitimement remettre en cause sa prise de recul face à l’Histoire.

Cependant, une nostalgie de l’ancien régime militaire, pourtant vécu par les plus vieux, est d’autant plus inquiétante. Minorités écrasées, indigènes exterminés et torture restaurée : une vaste purge sera ainsi exercée.

Comme annoncé quelques instants après sa victoire, la prison ou l’exil attendra les gauchistes traitres à la patrie. Si Bolsonaro n’entrera en fonction que pour les cinq prochaines années, il y a fort à parier que la constitution réformée étendra bien au-delà son mandat et ses pouvoirs.

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