Une sécurité remise en cause.
Il s’agissait bien d’un acte terroriste. Mickaël Harpon, informaticien de 45 ans, a délibérément commis jeudi le pire attentat depuis les événements de Paris en novembre 2015. Si le nombre de victimes n’est certes pas aussi élevé qu’au Bataclan, il va s’en dire qu’une dimension symbolique raisonne. Comment cet homme – habilité secret défense – a t-il pu passer sous le radar ? Comment son attitude vis-à-vis des femmes, sa transformation vestimentaire ou son approbation de l’attaque de Charlie Hebdo n’ont-ils pas plus attirés l’attention des services de surveillance… pour lesquels il travaillait ?
On ne relèvera pas la énième bourde du stagiaire de la Place Beauvau Christophe Castaner. En effet, le ministre s’est une nouvelle fois illustré aux détours d’un point presse improvisé en déclarant que « l’assaillant n’avait jamais présenté de difficultés comportementales, ni le moindre signe d’alerte ».
Tout cela commence à faire beaucoup. Après les épisodes de la Pitié Salpêtrière et de la boîte de nuit, Éric Ciotti et une partie de l’opposition ont sans plus attendre, réclamé sa démission.
L’amateurisme de ce gouvernement n’est ainsi plus à prouver. Interrogeons-nous aussi sur l’absence de fouilles dans cette enceinte sensée concentrer l’essentiel de nos forces de sécurité. Malheureusement, il faut toujours qu’un drame se produise pour en tirer les conclusions.