Pestiférés pesticides.
Le plus ancien registre des malformations congénitales de France est au centre d’une polémique scientifique. Il a en effet révélé dans l’Ain, l’affaire des bébés mal formés. Les faits intriguent l’Agence de Santé Publique et la Ministre de la santé Agnès Buzyn. Des soupçons se portent sur d’éventuelles expositions aux produits phytosanitaires pendant les périodes de grossesse de plusieurs mères. Il y a de quoi s’inquiéter : trois enfants touchés à Mouzeil, commune de 2 000 habitants entre 2007 et 2008 et trois autres près de Lorient en 2011 et 2013. Sommes-nous à l’aube d’un énième scandale ?
Quoi qu’il en soit, le rôle du Glyphosate ayant entrainé la récente condamnation du géant Monsanto ou l’affaire du lait contaminé Lactalis, ne sont pas de nature à rassurer. Il y a urgence à changer nos modes de consommation, tout comme il est urgent de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.
Des études ont pourtant montré que manger bio permettrait de diminuer le risque de cancer. Même si elle ne représente pour l’heure que 4,4% de la nourriture consommée en France – soit 8,3 milliards d’aliments – sa progression annuelle de 17% encourage industriels et politiques à cesser cet empoisonnement de masse, dicté par une immorale et dangereuse course aux bénéfices.
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