Une rentrée express.
La fin de l’été a sonné. La récréation est terminée. Sortez de votre cartable une trousse et munissez-vous d’un stylo afin de démarrer la dictée du jour. Votre nouveau professeur – recruté en à peine 30 minutes – vous demandera ensuite de vous munir d’une copie double grands carreaux avant de prononcer cette phrase, à recopier sans dépasser :
« Merci monsieur le Président de la République et monsieur le ministre de l’Éducation nationale, pour cette revalorisation à 2000 euros mensuels ».
Certes, tout n’est pas qu’une question d’argent. Mais quoi que l’on en dise, l’école ne fait plus rêver. En témoigne la dégringolade de la France au classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE. Notre pays n’arrive qu’à la 23ème place sur 79. Des chiffres datant de 2016 qui seront réévalués cette année. Sans faux suspense, ils ne seront pas bons.
Le gouvernement a depuis des années sous-considéré le métier d’enseignant. Il a laissé ses meilleurs éléments devenir chercheurs et fuir à l’étranger pour des salaires et des carrières à la hauteur. Résultat : nous n’avons plus que le fond du panier. Des candidats non admissibles au concours recrutés et formés à la hâte avec comme tout bagage : une formation de seulement 3 heures. Qu’elle s’annonce belle et cultivée, la prochaine génération d’écoliers !