Éducation

Histoire de déjà vu.

8 août 2018

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Histoire de déjà vu.

Si tôt remplacé, déjà dépassé. Cela prêterait à rire si l’avenir de milliers de bacheliers n’était pas menacé. On entend déjà poindre l’argument sur les places insuffisantes à l’Université. Pour le gouvernement, c’est un zéro pointé. 45 000 étudiants sur le carreau et 130 000 attendent désespérément. Le malaise est plus profond. Est-il sérieux d’effectuer 10 voeux ? Cela montre bien qu’une majorité de jeunes diplômés ne savent pas où ils en sont.

On constate un regain pour les filières sélectives BTS et DUT. Études courtes… en apparence. Le Master est devenu la norme. Une course au diplôme effrénée. Mais une réalité : 8% des élèves demeurent – malgré leurs études supérieures – sans activité un an après leur formation initiale. Certes, on peut déplorer l’abaissement de l’enseignement général. Une époque où le Bac est devenu une simple épreuve de passage. 88,3% d’admission. En dépit des 13 millions d’euros injectés et des 19 000 places crées, les études de santé – PACES et psychologie – sans oublier le Droit sont submergés.

La qualité des enseignements pose question. À toujours vouloir prôner l’égalité des chances, l’Éducation nationale a créé des individus désoeuvrés et désorientés, au sein de filières surchargées. La France dispose du système éducatif le plus inégalitaire. Des réformes structurelles et profondes s’imposent d’urgence.

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