Air France au KLM.
Calme apparent avant la tempête. Benjamin Smith, tout droit venu d’Air Canada est attendu comme l’homme providentiel. Sa nomination au coeur de l’été – pour succéder à Jean-Marie Janaillac – est une bonne chose selon les pilotes, moins du côté des syndicats. Ils voient Rouge : référence à la compagnie low-cost que le Canadien a lancé pour redresser sa précédente compagnie.
Bien qu’Air France eut été privatisée en 2003, la succession d’énarques et l’ingérence continue de l’État n’ont fait qu’aggraver la situation. Il demeure absurde de reprocher la nationalité Canadienne du nouveau dirigeant quand leurs précédents Français se voyaient reprocher leur manque de compétence. Le modèle social français dans toute sa superbe : contester et menacer de faire grève avant d’entamer les négociations. Le leader syndicaliste Philippe Evain est en interne contesté et ses méthodes apparaissent dépassées. On dénote toutefois une victime collatérale à ce conflit : les passagers.
Certes, le nouveau président a investi la moitié de sa rémunération fixe dans l’action de l’entreprise. Et l’on devine bien ici une intention de redorer son image, sérieusement écornée à l’annonce de son arrivée. Cette opération pourrait lui rapporter gros si jamais il réussit ce colossale défi. Préférons y voir un pari sur l’avenir et la survie d’Air France KLM.
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