Chute pernicieuse.
Chez Facebook, c’est la dégringolade. Passée de 630 milliards de dollars à 510, la valorisation du géant inquiète ses investisseurs. L’entrée en vigueur de la RGPD n’y est pas étrangère, avec sa règlementation sur le traitement et portabilité des données. En théorie, les droits des utilisateurs sont désormais renforcés. Si une baisse des revenus publicitaires est invoquée la défiance elle, augmente à mesure que le réseau s’étend – genre, milieu social, religion, idéologie -les algorithmes décident à notre place et influent dans les urnes. Citons pour exemple l’affaire Cambridge Analytica avec ses terribles conséquences sur le réel.
Certes, les dangers d’une surexposition sur Internet sont connus mais la popularité des stories gagne. Le Big Five et Model Ocean, sont autant de mécanismes inconscients qui trahissent les maux d’une société individualiste en perpétuelle quête d’une hypothétique existence. À coups de filtres, les photos s’embellissent, de hashtags notre humeur se dévoile, de smileys nos émotions s’affirment et de statuts notre personnalité s’exprime.
L’implémentation de l’intelligence artificielle menace aussi notre indépendance intellectuelle. Certes, on peut interpréter cette crise boursière comme les prémices d’une prise de conscience, mais voyons plutôt l’humain se retrouver face à la technologie. Peut-on sacrifier nos libertés individuelles sur l’autel d’enjeux économiques et politiques ?
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