Quand les restaurateurs passent à table.
La chasse aux restaurants clandestins est ouverte ! Le dîner au Palais Vivienne qui – selon les protagonistes – n’en était pas vraiment un, a semé la zizanie chez l’exécutif. Un « mauvais poisson d’avril » pour les uns et un scandale d’État pour les autres. On a l’impression que cette affaire qui perdure depuis plusieurs jours à la Une de tous les journaux est la seule actualité capable de nous changer du coronavirus.
Les coups de filet se multiplient dans Paris et sa banlieue. La France renoue fièrement avec une vieille tradition : la délation. Ainsi, les appels et les signalements anonymes se multiplient. Dans le même temps et durant des mois, ces mêmes dénonciateurs fermaient ouvertement les yeux sur l’activité anormale se tenant sous leur balcon. Quel est donc ce mal si français qui consiste à toujours critiquer son voisin, comparer son salaire, juger son mode de vie et dénoncer tout manquement ?
Certes, il n’est pas question de trouver une quelconque excuse à cette poignée d’individus qui s’est ouvertement affranchie des règles de confinement et du couvre-feu, mais il convient tout de même de s’interroger sur de vieilles habitudes héritées tout droit de notre passé, et qui ne nous ont pas toujours réussi.
