Encore quelques heures de liberté.
C’est ce qu’on appelle un revirement de situation. Le Maître des Horloges n’est plus et a laissé sa place au Covid. Désormais, l’hypothèse d’un reconfinement est une certitude. L’évocation de ces deux mots jusqu’ici tabous « Confinement national » ne fait plus peur à l’exécutif. Le ton a radicalement changé et les mines sont devenues graves.
Jean-Castex, l’homme du déconfinement puis du reconfinement et son ministre de la santé Olivier Véran incarnent l’échec de notre politique sanitaire depuis le début de la pandémie. Ironie du sort – ou faute d’un casting convaincant – ils sont toujours en poste. Certes, il est facile de tirer sur une ambulance aux quatre pneus crevés. Mais il faut sauver Noël avant d’être de nouveau confinés en janvier vous comprenez ?
Le seuil de tolérance des Français va-t-il supporter encore longtemps cette stratégie du « start and pause » ? Si à Milan et à Naples, des milliers de personnes commencent à se soulever face à l’addition de mesures liberticides, le Gaulois réfractaire n’en garde pas moins un héritage révolutionnaire.
Le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon de Paris, le Professeur Gilles Pialoux déclarait récemment qu’il fallait « laisser de côté l’économie, car elle est rattrapable ». Or, opposer le sanitaire et l’économie est irresponsable car une entreprise fermée, c’est également une vie à jamais détruite.