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Mourir pour enseigner.

19 octobre 2020

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Mourir pour enseigner.

Il s’appelait Samuel Paty et était enseignant d’histoire-géographie. Vendredi, il a été lâchement assassiné puis décapité à la sortie de l’établissement où il enseignait pour avoir osé parler de ce qui participe au fondement de notre démocratie : la liberté d’expression.

Après « Je suis Charlie » est venu le temps des pancartes « Je suis prof ». Nos libertés sont menacées. Après celle de nous déplacer et commercer vient désormais celle qui consiste à nous exprimer. La caricature fait partie de notre mode de vie. L’ironie est un art subtil qu’une poignée d’abrutis, d’intégristes islamistes ou de personnes sous-éduquées ne comprennent pas. L’humour consiste parfois à choquer pour mieux dénoncer les travers d’une religion, d’un régime politique et d’une idéologie.

Aujourd’hui en France, on peut mourir pour un dessin, on peut être menacé pour exercer son métier, on peut se faire attaquer pour un idéal de société, en somme : mourir pour ce que nous sommes.

Plus que jamais, la France doit réaffirmer ses valeurs de fraternité en commençant par des cours d’introduction à la satire, à l’ironie et à la caricature. Les crayons et l’intellect sont des armes face à la joue des Kalachnikov et la menace des couteaux, qui tentent de nous faire taire.

Jason Vallée a 24 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.

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