Rendre des comptes, quoi qu’il en coûte.
La question a tourné en boucle hier sur toutes les chaînes d’info. Le Président de la République allait-il prononcer le mot « couvre-feu » ou se contenter de l’expression « confinement nocturne » ? Finalement, c’est la première option qui a été choisie. Dans deux jours, la région Île-de-France mais aussi les métropoles de Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Lille, Saint-Étienne, Rouen et Toulouse se verront instaurer un couvre-feu de 21h à 6h du matin, sauf dérogation obligatoire.
Un retour de l’État d’urgence sanitaire au moment où l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, son successeur Olivier Véran et Jérôme Salomon ont été perquisitionnés à leurs domiciles dans le cadre d’une information judiciaire pour « abstention de combattre un sinistre » dans la crise du Covid-19.
D’un premier abord on peut se féliciter de l’indépendance de Cour de Justice de la République, mais tout cela n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. L’instauration d’un régime liberticide avec l’approbation complice des députés de la majorité pourtant censés représenter le peuple ne nous fera pas croire qu’au lendemain de l’intervention du Chef de l’État, nos élus doivent rendre des comptes. Avec ce couvre-feu de 6 semaines, il va falloir financer les nouvelles mesures de chômage partiel et jusqu’à preuve du contraire, tout le monde va payer.