Un anniversaire entaché.
On peut dire que le dernier numéro de Charlie Hebdo fait parler. Le journal satirique n’a pas hésité à mettre à sa Une, l’attaque au hachoir du 25 septembre dernier qui s’est déroulée rue Nicolas Appert à Paris. Alors que le l’hebdomadaire vient tout juste de fêter ses cinquante ans et que le procès des attentats de 2015 est toujours en cours, il n’a rien perdu de son impertinence et de son sens de la provocation.
« Être Charlie » soulève un vrai débat dans la société. Certes, il ne s’agit pas de cautionner une ligne éditoriale, mais de défendre la liberté d’expression. Sous prétexte de se sentir insultés, les islamistes radicaux en viennent à tuer. N’est-ce pas là tout l’inverse d’une religion qui prône la tolérance et doit se vivre exclusivement avec soi-même ?
Il est triste de voir qu’aujourd’hui en France, des hommes et des femmes vivent cachés et placés sous une protection policière permanente parce qu’ils ont usé de droits que notre pays leur offre : s’exprimer, se moquer, blasphémer ou encore caricaturer. Un citoyen peut se sentir blessé ou choqué par la Une de Charlie Hebdo, mais chacun est libre d’acheter un exemplaire en kiosque ou de passer son chemin.