Flics investigation.
Ce n’est plus « J’ai embrassé un flic » mais « J’ai infiltré les flics ». Le livre du journaliste Valentin Gendrot, infiltré dans la police parisienne, suscite la polémique. Violences physiques sur des migrants et des populations étrangères noires et nord-africaines qualifiées de « batards », faux procès verbaux couverts… on se croirait dans une de ces mauvaises séries policières.
La réaction des confrères journalistes a de quoi surprendre. En effet, ces derniers s’insurgent contre le procédé employé pouvant s’apparenter à de la manipulation ou à de la dissimulation. Mais n’est-ce pas là, le principe de la caméra cachée et des interviews aux questions orientées ? L’auteur le dit lui-même : il fallait emmener le public en zone grise.
Ce livre peut être en soi, une opportunité pour la Police de dénoncer ses conditions de travail, le milieu de violence et d’insalubrité de leurs locaux, un matériel hors d’âge où la déshumanisation progressive de leur être face aux situations désespérées qu’ils rencontrent chaque jour. Plutôt que de faire le tour des plateaux TV, le ministre de l’Intérieur – à coup de polémiques inutiles sur l’emploi du mot « ensauvagement » – ferait mieux d’aller passer six mois de stage dans le commissariat du XIXe arrondissement de Paris








Jason Vallée a 26 ans. Il est étudiant en communication et se passionne pour l’information. En juin 2018, il a décidé d’allier ses études et son goût du commentaire incisif (en créant un espace où partager sa vision). Des points de vue que l’on entend pas ailleurs car ses avis sont personnels, subjectifs, parfois clivants. Mais il adore la contradiction et attend vos réactions pour prolonger le débat.