Un état des lieux inquiétant.
On se souvient de ces images spectaculaires, de la chute du pont Morandi, survenue le 14 août 2018, à Gênes en Italie. Un lourd bilan : 43 morts. Et une déconstruction toujours en cours. Cette catastrophe avait eu le mérite de nous interroger quant à l’état de nos propres infrastructures.
L’effondrement – ce lundi 18 novembre – du pont de Mirepoix-sur-Tarn serait due au surpoids d’un camion. Or, une question se pose : Pourquoi les GPS n’indiquent-ils pas aux poids-lourds, des itinéraires adaptés, selon le type de voirie ?
Bien que ce pont interdisait le passage de véhicules de plus de 19 tonnes (ce camion en faisant 50) et qu’il n’était pas répertorié sur la liste des ouvrages sensibles, ce drame ranime le débat sur l’état, déplorable, des édifices français. On s’inquiète de lire le rapport des sénateurs Patrick Chaize (LR) et Michel Dagbert (PS) remis en juin dernier, indiquant qu’au moins 25 000 ponts seraient « en mauvais état structurel » et poseraient des « problèmes de sécurité pour les passagers ».
Certes, un fond spécial, de 130 millions d’euros par an sur 10 ans, devrait aider les collectivités locales, entretenir leurs ponts. Toutefois, au regard des 250 000 ouvrages, dont elles ont la charge, cette enveloppe, s’avère, bien dérisoire.