Une crise protéiforme.
C’est l’histoire d’un Président qui n’aurait jamais dû dire ça. Un effet boomerang qui renvoie Emmanuel Macron dans ses cordes : face aux gens qui ne sont rien, aux Gaulois réfractaires, aux fainéants et cyniques que seul l’ancien monde – aujourd’hui appelé à la rescousse – semble en mesure d’apaiser. Si sur la scène politique, le Premier ministre est visé, dans la rue, c’est bien le chef de l’État qui est interpellé.
Une colère personnifiée et des mesures fiscales incomprises. Le climat insurrectionnel remplace l’élan citoyen : élus interpellés à leur domicile, journalistes agressés, portes-parole illégitimes et menacés… Si le mouvement compte sur le terrain de moins en moins de personnes – c’est incontestable – la base se radicalise. Le basculement de certains gilets jaunes aux côtés des casseurs et cette difficulté manifeste pour une partie à condamner les incidents spectaculaires survenus à Paris et en province le prouvent.
Il est inacceptable en démocratie de justifier la violence quel qu’elle soit. Si 70% des Français soutiennent le mouvement, seuls 42% approuvent les blocages et les méthodes. À quelques jours de Noël, commerçants, restaurateurs, chauffeurs… assistent impuissants, à une chute de leur chiffre d’affaire. Quant une minorité défend ses propres intérêts au détriment d’une majorité silencieuse, cela porte un nom : l’égoïsme.
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