Le Bac, un diplôme symbolique.
Il n’y a pas que sur l’hexagone qu’il y a un sévère coup de chaleur. Il y en a aussi pour ces 715 000 élèves et leurs professeurs qui s’apprêtent à inaugurer la semaine prochaine, le grand oral du Bac, une nouveauté signée Jean-Michel Blanquer. S’il ne fait aucun doute que le taux d’admission et de mentions sera une nouvelle fois élevé, et ce, même en période post-Covid, cette épreuve a-t-elle encore un sens ?
Certains diront qu’elle marque une étape, voir une transition vers l’âge adulte. Mais dans les faits, le plus dur n’est-il pas à venir ? Facs surchargées, résidences étudiantes manquantes et à la fin de leur cursus universitaire, un accès difficile au marché de l’emploi. L’un des sujets de l’épreuve de philosophie portait cette année sur cette question : sommes-nous responsables de l’avenir ?
Une chose est sûre, la société que nous avons construite est aujourd’hui responsable de l’un des plus grands taux de chômage chez les 15-24 ans, selon une étude 2020 de l’INSEE, avec 19,9% chez les femmes et 20,3% chez les hommes. Avoir le Bac et des diplômes ne suffit plus. La vraie question qu’il convient de se poser est la suivante : pourquoi persister dans ce modèle dépassé ?