Des Gaulois pas si réfractaires.
Les Français auraient-ils du mal avec l’autorité ? Visiblement non. Après plusieurs mois d’état d’urgence suite à une série d’attentats, voici que l’état d’urgence sanitaire prononcé en raison de la pandémie de Coronavirus qui devait prendre fin le 30 octobre pourrait être prolongé jusqu’en avril 2021. Des mesures drastiques comme la fermeture administrative, ou le confinement de force qui ne semblent poser aucun problème aux députés, aux sénateurs et aux sages du Conseil constitutionnel.
Le tollé qu’a suscité le pamphlet de l’humoriste Nicolas Bedos « Vivez à fond, tombez malades » est à prendre au second degré. Qui sème le vent sur les réseaux sociaux récolte la tempête médiatique. Certes, il faut continuer à appliquer les gestes barrières pour protéger les plus fragiles, mais la population ne va pas s’arrêter de vivre !
De l’événementiel au monde de la nuit, des salles de sport aux bars et restaurants de Marseille (et bientôt d’autres villes), combien d’entreprises risquent elles aussi de mourir ?
Vivre avec pour seule occupation le travail, sans pouvoir se retrouver entre amis, en famille ou autour d’une table, rester enfermé chez soi en remplissant à chaque sortie une fiche justificative : ce n’est pas une vie. Le confinement ce n’est pas protéger la vie des citoyens, c’est nous placer collectivement en liberté conditionnelle.