La sous-information, un danger pour notre démocratie.
Entre la grève ferroviaire annoncée le 17 septembre et les manifestations de Gilets Jaunes du weekend dernier, on peine à voir la différence entre monde d’avant et monde d’après.
Hier, la chaîne d’information BFMTV a déposé plainte après l’intrusion d’une trentaine de manifestants dans ses locaux. Si cette entrée fracassante n’a en rien perturbé l’antenne, elle n’en reste pas moins choquante. Manifester contre les médias est habituel et démocratique à la seule exception que le débat d’idées a laissé place à la violence.
Depuis des mois, on constate la porosité des arguments mis en avant par les manifestants et une complète méconnaissance du fonctionnement des médias. Non, il n’y a pas de téléphone rouge relié directement à un cabinet noir de l’Élysée, dans les salles de rédaction et il n’y a pas non plus d’oreillette pour souffler aux journalistes les questions qu’ils doivent poser. Il faut bien faire la différence entre l’éditorialiste qui donne son avis, et la ligne éditoriale qui hiérarchise et traite l’information.
Si Libération et Le Figaro n’adoptent pas la même ligne, ils ont pour point commun d’apporter et d’opposer des faits. La contradiction est une règle de base du journalisme que certains dans notre société prennent hélas trop souvent, pour de l’opinion.