Même pas peur.
Le chef d’État Donald Trump a encore une fois surpris – ou désamparé – tout le monde en déclarant lors d’un point presse, qu’il prenait depuis deux semaines de l’hydroxychloroquine. De l’automédication qui peut surprendre, surtout lorsqu’il s’agit de soigner le personnage le plus puissant des États-Unis, pour ne pas dire l’homme le plus puissant du monde.
Ce traitement, habituellement utilisé contre le paludisme, n’a jusque là jamais fait ses preuves dans la lutte contre le Coronavirus. Ce qui est d’autant plus inquiétant, ce n’est pas que Trump eut déclaré il y a un mois qu’il était préférable de « s’injecter du désinfectant dans les poumons », mais que des centaines de personnes puissent se dire à leur tour : « si le plus haut personnage de l’État prend de l’hydroxychloroquine, alors pourquoi pas moi ? ».
À cette heure, deux décès ont été recensés à cause de mauvais dosages pris par des particuliers. Effet de mimétisme ou faute de désespoir ? En tout cas une chose est sûre : le monde tient à sa tête, un responsable politique irresponsable dans ses propos, mais davantage dangereux dans ses actes.